TS – Bac Blanc – 2014

Exercice 1 5 points

Commun à tous les candidats

Soit f la fonction dérivable, définie sur l’intervalle ]0~;~ +\infty[ par

\[f(x) = \text{e}^x + \dfrac{1}{x}.\]

  1. Étude d’une fonction auxiliaire
    a.
    Soit la fonction g dérivable, définie sur [0~;~ +\infty[ par
    \[g(x) = x^2\text{e}^x – 1.\]
    Étudier le sens de variation de la fonction g.
    \quad
    b. Démontrer qu’il existe un unique réel a appartenant à [0~;~ +\infty[ tel que g(a) = 0.
    Démontrer que a appartient à l’intervalle [0,703~;~0,704[.
    \quad
    c. Déterminer le signe de g(x) sur [0~;~ +\infty[.
    \quad
  2. Étude de la fonction f
    a. Déterminer les limites de la fonction f en 0 et en + \infty.
    \quad
    b. On note f’ la fonction dérivée de f sur l’intervalle ]0~;~ +\infty[.
    Démontrer que pour tout réel strictement positif x,\: f'(x) = \dfrac{g(x)}{x^2}.
    \quad
    c. En déduire le sens de variation de la fonction f et dresser son tableau de variation sur l’intervalle ]0~;~ +\infty[.
    \quad
    d. Démontrer que la fonction f admet pour minimum le nombre réel m = \dfrac{1}{a^2} + \dfrac{1}{a}
    \quad
    e. Justifier que 3,43 < m < 3,45.
\quad

Exercice 2 5 points

Commun à tous les candidats

Dans une usine, on utilise deux machines A et B pour fabriquer des pièces.

  1. La machine A assure 40 \% de la production et la machine B en assure 60 \%.
    On estime que 10\% des pièces issues de la machine A ont un défaut et que 9\% des pièces issues de la machine B ont un défaut.
    On choisit une pièce au hasard et on considère les évènements suivants :
    A : “La pièce est produite par la machine A”
    B : “La pièce est produite par la machine B”
    D : “La pièce a un défaut”.
    \overline{D}, l’évènement contraire de l’évènement D.
    \quad
    a. Traduire la situation à l’aide d’un arbre pondéré.
    \quad
    b. Calculer la probabilité que la pièce choisie présente un défaut et ait été fabriquée par la machine A.
    \quad
    c. Démontrer que la probabilité P(D) de l’évènement D est égale à 0,094.
    \quad
    d. On constate que la pièce choisie a un défaut.
    Quelle est la probabilité que cette pièce provienne de la machine A ?
    \quad
  2. On estime que la machine A est convenablement réglée si 90\% des pièces qu’elle fabrique sont conformes.
    On décide de contrôler cette machine en examinant n pièces choisies au hasard (n entier naturel) dans la production de la machine A. On assimile ces n tirages à des tirages successifs indépendants et avec remise.
    On note X_{n} le nombre de pièces qui sont conformes dans l’échantillon de n pièces.
    a. Justifier que la variable aléatoire X_{n} suit une loi binomiale et préciser ses paramètres.
    \quad
    b. Calculer en fonction de n la probabilité que toutes les pièces soient conformes.
    \quad
    c. Donner la valeur de n à partir de laquelle la probabilité que toutes les pièces soient conformes est inférieure à 0,5.
    \quad
    d. On donne l’algorithme suivant, où “binom(n,k) correspond au coefficient binomial \displaystyle \binom{n}{k} :
    Variables :
    \quad k et n sont des nombres entiers naturels.
    \quad s est un nombre réel.
    Entrée :
    \quad Demander à l’utilisateur la valeur de n.
    Initialisation :
    \quad Affecter à s la valeur 0.
    Traitement :
    \quad Pour k allant de 0 à n
    \quad \qquad Affecter à s la valeur s+ binom(n,k)\times 0,9^k \times 0,1^{n-k}.
    \quad Fin de boucle.
    Sortie :
    \quad Afficher s.
    \quad
    Modifier cet algorithme pour qu’il affiche la valeur de m à partir de laquelle P(X \le m) \ge 0,9.
\quad

Correction

\quad

Exercice 3 5 points

Commun à tous les candidats

Partie A : Restitution organisée de connaissance

On admet le résultat suivant :

Pour tout entier naturel n et pour tout nombre réel a strictement positif, \displaystyle (1+a)^n \ge 1+na.

Lorsque q > 1, montrer que \lim\limits_{n\rightarrow+\infty} q^n = +\infty.

\quad

Partie B

Soit \left(u_{n}\right) la suite définie pour tout entier naturel n non nul par

\[\left\{\begin{array}{l c l}
u_{1}& =&\dfrac{1}{2}\\\\
u_{n+1} &=& \dfrac{n+1}{2n}u_{n}
\end{array}\right.\]

  1. Calculer u_{2}, u_{3} et u_{4}.
    \quad
  2. a. Démontrer, par récurrence, que pour tout entier naturel n non nul, u_{n} est strictement positif.
    \quad
    b. Démontrer que la suite \left(u_{n}\right) est décroissante.
    \quad
    c. Que peut-on en déduire pour la suite \left(u_{n}\right) ?
    \quad
  3. Pour tout entier naturel n non nul, on pose \[v_{n} = \dfrac{u_{n}}{n}.\]
    a. Démontrer que la suite \left(v_{n}\right) est géométrique. On précisera sa raison et son premier terme v_{1}.
    \quad
    b. En déduire que, pour tout entier naturel n non nul, \[u_{n} = \dfrac{n}{2^n}.\]
    \quad
  4. Soit la fonction f définie sur l’intervalle [1~;~+\infty[ par f(x) = \ln x – x \ln 2.
    a. Déterminer la limite de f en + \infty.
    \quad
    b. En déduire la limite de la suite \left(u_{n}\right).
\quad

Correction

\quad

Exercice 4 5 points

Pour les candidats n’ayant pas suivi l’enseignement de spécialité

Le plan est rapporté à un repère orthonormal \left(O;\overrightarrow{U}, \overrightarrow{V}\right).

On note \mathbf{C} l’ensemble des nombres complexes.

Pour chacune des propositions suivantes, dire si elle est vraie ou fausse en justifiant la réponse.

  1. Proposition : Pour tout entier naturel n : (1+i)^{4n} = (-4)^n.
    \quad
  2. Soit (E) l’équation (z-4)\left(z^2-4z+8\right)=0, où z désigne un nombre complexe.
    Proposition : Les points dont les affixes sont les solutions, dans \mathbf{C} de (E) sont les sommets d’un triangle d’aire 8.
    \quad
  3. Proposition : Pour tout nombre complexe z, \text{Re} \left(z^2\right) = \left(\text{Re}(z)\right)^2.
    \quad
  4. Proposition : Pour tout nombre complexe z, si |1+i z| = [1 – i z|, alors la partie imaginaire de z est nulle.
    \quad
  5. Proposition : L’ensemble des solutions dans \mathbf{C} de l’équation \displaystyle \dfrac{z-2}{z-1} = z est \{1-i\}.
\quad

Correction

\quad

Exercice 4 5 points

Pour les candidats ayant suivi l’enseignement de spécialité

  1. On pose A= \begin{pmatrix} -3&2\\\\ 0&-3\\\\ \end{pmatrix} et N= \begin{pmatrix} 0&2\\\\ 0&0\\\\\end{pmatrix}
    a. Exprimer A en fonction de I, matrice identité d’ordre 2, et de N.
    \quad
    b. Déterminer la matrice N^2 et en déduire une expression de A^2 en fonction de I et de N.
    \quad
    c. Montrer alors que, pour tout entier naturel, k non nul on a : A^k =(-3)^kI+k(-3)^{k-1}N.
    \quad
  2. On considère l’équation \qquad (E) : 23x -26y = 1 \quadx et y désignent deux entiers relatifs.
    a. Sans faire de calcul, justifier que cette équation possède au moins une solution.
    \quad
    b. Déterminer, à l’aide de l’algorithme d’Euclide, une solution de l’équation (E).
    \quad
    c. Résoudre alors l’équation (E).
    \quad
    d. En déduire un entier a tel que 0 \le a \le 25 et 23a~ \equiv ~1 ~~\text{mod}(26).
\quad